Artistes

Depuis 2010, l’iconographie de chaque numéro est confiée à un·e artiste émergent·e ou établi·e dont les œuvres entrent en résonance avec les textes publiés. Découvrez les artistes visuel·les qui ont collaboré avec la revue.

ANGELA GRAUERHOLZ

Les œuvres de l’artiste-photographe et graphiste Angela Grauerholz ont été présentées et collectionnées au Canada et à l’étranger. Elle a participé à de nombreux événements internationaux d’envergure, dont la Biennale de Sydney (1990), Documenta IX (1992), Carnegie International (1995) et la Biennale de Montréal (2004). Elle a reçu plusieurs prix prestigieux pour ses réalisations dans le domaine des arts, dont le Prix Paul-Émile Borduas (Québec, 2006), le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques (Ottawa, 2014) et le Scotiabank Photography Award (Toronto, 2015).

RENÉ BOLDUC

Spécialiste des techniques et procédés anciens de la photographie, René Bolduc s’intéresse au pouvoir évocateur de l’image et à son histoire. Il est détenteur d’un diplôme d’études collégiales en photo mécanique et photographie. Ses œuvres ont été présentées au Musée des beaux-arts de Sherbrooke, au Centre culturel Yvonne L. Bombardier de Valcourt, au Musée populaire de la photographie de Drummondville et dans de nombreux autres lieux de diffusion au Québec.

BETTY GOODWIN

Betty Goodwin (19 mars 1923 à Montréal – 1er décembre 2008 à Montréal) est une dessinatrice, une sculptrice et une peintre canadienne. Elle est considérée comme l’une des meilleures représentantes de l’art contemporain canadien. Le thème qu’elle a le plus exploré est le deuil. Elle a remporté plusieurs récompenses : le Prix Paul-Émile Borduas (1986); le prix Gershon Iskowitz (1995); le prix Harold Town (1998); et le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques. Elle a également été décorée de l’Ordre du Canada (2003). 

NADINE FARAJ

Nadine Faraj réalise des peintures à l’aquarelle avec une touche d’humour, de tendresse et de sensibilité. Elle peint des portraits et des figures sexualisées à divers degrés d’abstraction, souvent inspirés du monde de la pornographie et de l’érotisme. Son utilisation fluide de l’aquarelle permet à ses personnages d’émerger comme des êtres profondément psychologiques et émotionnels, avec un sens total de leur humanité. Récemment, ses œuvres ont abordé les questions des droits de l’homme, de l’activisme LGBTQI, du féminisme, du sexe et de la positivité du corps.

ÉLIOT B. LAFRENIÈRE

Artiste visuel, auteur et éditeur né en 1990 dans la ville de Québec, Éliot B. Lafrenière crée des livres et des installations entrelaçant images et poèmes. Hybridé sont œuvre s’inscrit dans la tradition d’artistes éditeur tel que Roland Giguère (édition Erta), Denis Rioux et Angela Grauerholz. Son travail a été reconnu par de grands médias tels que Radio-Canada et La Presse ainsi qu’exposé aux Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie, à MOMENTA Biennale de l’image et aux PUI de Nantes. 

DOMINIQUE T SKOLTZ

Artiste pluridisciplinaire, photographe, cinéaste, Dominique T Skoltz partage son temps entre ici et ailleurs, entre création sur commande, création libre et enseignement. Son travail polymorphe porte une signature qui la distingue instantanément. Elle a signé plusieurs installations, performances et films qui fouillent le rapport organique entre le son et l’image.

LES IMPATIENTS

 Ce portfolio accueille des oeuvres réalisées dans différents médiums par 15 artistes engagés dans une démarche à la fois esthétique et libératrice portée par Les Impatients. Depuis 1992, cet organisme vient en aide aux personnes ayant des problèmes de santé mentale par le biais de l’expression artistique. Les Impatients offrent des ateliers de création et favorisons les échanges avec la communauté par la diffusion des réalisations produites dans nos ateliers.

STÉPHANIE MORISSETTE

 Ancrée dans une approche écoféministe, la pratique multidisciplinaire de Stéphanie Morissette interroge les liens qui unissent l’humain et ses environnements. Ses recherches abordent les relations conflictuelles entre les humains, les éléments de la nature et les technologies à travers le passé, le présent et le futur. Ses œuvres ont été présentées autant en galerie que lors de festivals au Québec et à l’international. Elle vit et travaille à Sherbrooke.

RENÉE LAVAILLANTE


Renée Lavaillante se consacre à la pratique du dessin depuis 1985. Elle a présenté une trentaine d’expositions personnelles et collaboré à de nombreuses expositions de groupe, surtout au Québec et en Europe. Elle a été artiste en résidence en France et à Rome.  Ses œuvres font partie de plusieurs collections de musées, dont le MNBAQ, MBAM, MAJ, MAC, UdeM, BANQ, etc. 

ÉLISE PROVENCHER

Le travail d’Élise Provencher, autant en sculpture qu’en image, suscite des réactions marquées, quelque part entre l’attraction et la répulsion, entre l’esthétique et le grotesque. Il est presque cliché de souligner à quel point ces œuvres font constamment s’entrechoquer les dualités, puisque les oppositions binaires sont souvent les béquilles des auteurs en mal de descriptions.

NICOLE JOLICŒUR

Nicole Jolicœur vit et travaille à Montréal. Inscrite dans une perspective féministe, sa pratique de l’assemblage s’ancre dans la reconnaissance et la résonance de matériaux qui lui préexistent. Ses œuvres ont été exposées sur la scène internationale et font partie de plusieurs collections publiques.

HENRIETTE VALIUM

Henriette Valium n’est pas une femme et son œuvre ne fait pas dans la dentelle. Artiste majeur issu de la contre-culture montréalaise, il œuvre en marge de tout courant artistique depuis plus de quatre décennies. Il est le premier grand auteur de bande dessinée alternative au Québec. Son style provocateur, glorieusement surchargé, hallucinogène et rayonnant de somptueux excès l’a maintenu à l’écart des structures officielles et conventionnelles de l’art et de la bande dessinée. Sa pulsion créatrice obsessive, pour ne pas dire compulsive, ses standards rigoureux n’ont rien de hasardeux. Il repousse toutes les frontières entre la raison, la satire et le porno. Il capture avec brio l’efflorescence de notre identité culturelle.

ISHOLA AKPO

Photographe et artiste multimédia, Ishola Akpo expérimente les possibilités du numérique, tout en mélangeant dans son travail modernité et tradition. Il crée ainsi des métaphores plurielles qui s’articulent à divers niveaux de lecture. La frontière entre réalité et fiction, identités fixes et identités multiples, reste au coeur de sa démarche.

Son travail a été sélectionné dans plusieurs grands événements internationaux : Weltkulturen Museum, Francfort (Allemagne) ; Fotonoviembre, Tenerife (Espagne) ; Nuit blanche, Port-au-Prince (Haïti) ; Lagosphotos Festival, Lagos (Nigéria) ; Festival Afreaka, São Paulo (Brésil).

Ishola Akpo vit et travaille au Bénin.

MARION WAGSCHAL

Marion Wagschal travaille la peinture et le dessin comme un journal où s’entremêlent réalité, fables et fictions.

Parmi ses expositions marquantes, notons Femmes artistes. L’éclatement des frontières, 1965-2000 (2010) au Musée national des beaux-arts du Québec et Art et Féminisme (1982) au Musée d’art contemporain de Montréal. En 2014 et 2015, son travail faisait l’objet d’une exposition rétrospective présentée au Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse puis au Musée des beaux-arts de Montréal. Des expositions solos lui étaient dédiées à la Galerie de la Maison du Canada, Haut-commissariat du Canada au Royaume-Uni en 2016 et au Musée d’art de Joliette en 2017.

Ses oeuvres font partie de nombreuses collections, dont celles d’Hydro-Québec, du Mouvement Desjardins, du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée des beaux-arts de Montréal et du Musée national des beaux-arts du Québec.

Elle vit et travaille à Montréal.

JACK BENG-THI

Jack Beng-Thi est né le 15 octobre 1951. C’était à La Réunion, au croisement des trajets de sa mère  indienne et de son père d’origine africaine et vietnamienne. La naissance marque la rupture, la séparation, en même temps, le départ depuis le lieu et l’époque aléatoires.

En 2010, dans sa ville natale du Port, Jack Beng-Thi propose avec la complicité de son manager Orlando Britto Jinorio des Canaries, une rétrospective de ses travaux d’ici et d’ailleurs. Une affiche annonce l’événement : « Cartographies de la mémoire ». L’artiste est photographié de dos debout sur une langue, maternelle, de rochers. La mer est ornée d’une carte du monde qu’il a dessinée. Son élan entraîne le spectateur à rejoindre les écarts des origines.

GUILLAME DESROSIERS-LÉPINE

Ayant fait ses études entre le Canada, le Brésil et la France, Guillaume Desrosiers Lépine est un jeune artiste émergent en arts visuels.

En 2017, il est finaliste pour le prix Sylvie et Simon Blais pour la relève en arts visuels.

Il reçoit également plusieurs distinctions pour son livre Lecture des signes abstraits : une exploration visuelle publié en 2014 chez La Choses Imprimée : Best book design from around the world (Leipzig, 2015), Type Directors Club (New York, 2014) et Alcuin Society (Vancouver, 2014).

Il est présentement professeur au département des arts visuels de l’Université de Moncton en Acadie.

IRENE F. WHITTOME

Faire retour sur les toutes premières œuvres picturales d’Irene F. Whittome réalisées en 1963 lors de ses études à la Vancouver School of Art est un exercice captivant. Cet impressionnant corpus d’œuvres aux figures biomorphiques et archétypales s’inscrit dans la lignée de ses dessins de facture expressionniste, déjà documentés, produits entre les années 1963 et 1967. Le corpus exceptionnellement méconnu de Bestiaire, est composé d’une quinzaine de tableaux dont huit de très grande dimension et d’une série de portraits.

Ces tableaux saisissants par leur très grand format vertical, leurs couleurs et textures exacerbées, leur iconographie sauvage et agressive et par les gestes, que l’on devine exaltés, de la peintre nous ramènent non seulement à une période importante d’apprentissage de l’acte créatif chez Whittome, mais à un moment révélateur dans le parcours de l’artiste et l’évolution de son œuvre.

MARIE-CLAUDE PENDLETON 

L’intérêt que j’ai toujours eu pour la photographie ancienne m’a amenée à poursuivre mes recherches formelles en ce sens. J’investis plus particulièrement le mouvement pictorialiste du 19e siècle ainsi que le procédé photographique du daguerréotype. Dès lors, le tableau représente en quelque sorte une image disparue, sorte de vestige hors du temps.

Le développement de mon travail s’inscrit dans cette recherche. L’idée du paysage devient à la fois effacement et expérience vécue et cette idée du paysage évolue à travers et dans la mémoire où surgissent les empreintes et les traces de ce qui a disparu. Et, paradoxalement, mon travail témoigne d’un lieu de résistance et de résilience.