Artiste visuel, auteur et éditeur né en 1990 dans la ville de Québec, Éliot B. Lafrenière crée des livres et des installations entrelaçant images et poèmes. En 2017 il fonde à Montréal, la maison d’édition Pas de vagues où il réalise l’édition et la fabrication de livres d’art signés par des poétesses et poètes de renom tels Andréane Frenette-Vallières, Lysandre Ménard, Geneviève Bilodeau Blain et Guillaume Gagnon Lortie.

Il publie comme photographe à cette enseigne Incantations pour structurer le ciel (2017) récit d’amour eudémoniste, puis Les airs brûlent (2018) œuvre sur la représentation visuelle du froid. Depuis, il a fait paraître seul ou en collaboration, les ouvrages; Feux (coup de cœur BAnQ 2019)Tamarac (2020)Boule de flèches (2021) et Pierreville-Natashquan (2022). Hybridé sont œuvre s’inscrit dans la tradition d’artistes éditeur tel que Roland Giguère (édition Erta), Denis Rioux et Angela Grauerholz. Son travail a été reconnu par de grands médias tels que Radio-Canada et La Presse ainsi qu’exposé aux Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie, à MOMENTA Biennale de l’image et aux PUI de Nantes. 

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Extraits du texte « Microgrammer, ou le territoire du crayon » de Chantal Pontbriand, paru dans le numéro 168. 

 

« Poseur de systèmes, ça, je l’avais déjà imaginé au sujet du travail d’Éliot B.Lafrenière. Ou repéreur de systèmes. En fait, plutôt quelque chose entre les deux. Entre poseur et repéreur, Éliot fait surgir les choses autrement. Sa vision à 380 degrés fait qu’il attrape ce qui pour d’autres ne serait qu’accident ou ellipse. Dessin, mots, photographie, installation, livre, tous ces moyens sontbons pour mettre à profit ce qui est vu, ce qui est su, et ce qui relève tant du climat du jour que de ce qui habite l’intérieur. Ce sont ces interfaces qui prennent forme au fil du temps, des promenades ou des bricolages. La photographie entre ici dans cette catégorie. Il en utilise les protocoles en vue de noter, de transformer ou d’expérimenter. Tout ce qui est découverte mène à une autre, de sorte que la suite du travail est assurée dans un périple qui dit l’indicible, tout en étant en contact constant avec le réel. »

 

« Les paysages se présentent à nous comme des monochromes, où les tonalités de gris répercutées par la photographie varient, qu’il s’agisse d’un ciel, d’une étendue enneigée, ou d’un feuillage d’arbre pris en gros plan. Des branches d’arbres squelettiques se profilent parfois dans les ombres. Ces paysages, plaines ou montagnes, parfois océaniques, sont traversés par les éléments, l’eau, la neige, la pluie, le vent. Les « airs brûlent«  dans ces « temps échappés« Parfois s’y manifeste la clarté du jour, ce qui dessine plus clairement des nuages, des cumulus. Dans l’une de ces images, un visage souriant apparaît au bas, et on aperçoit sa main levée à la droite de celui-ci, nous saluant. Une incantation»

 

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