Métis de la nation Tepehuane, Domingo Cisneros est né à Monterrey, au Mexique, en 1942, et a émigré au Canada en 1968. Il s’est installé à La Macaza, dans les Laurentides, au début des années 1970, où il a dirigé le département des Arts et Communications du collège Manitou et a formé toute une génération d’artistes autochtones. Considéré comme l’un des chefs de file de la renaissance de l’art contemporain amérindien et l’un des pionniers de l’art socio-écologique, il a exposé dans de nombreux musées au Canada et à l’étranger et a développé le projet Territoire Culturel, suite à une première expédition d’art-aventure dans la Zona del Silencio au Mexique, dans le but de mettre en valeur la vocation artistique et poétique de l’environnement sauvage. Parmi ses expositions solos, mentionnons Requiem for Sarain Stump (Galerie des Beaux-arts du Vermont, USA, 1975), Homenaje a Manitou (Galeria de Arte Mexicano, Mexique, 1979), Deathwatch (Emily Carr College of Art, Vancouver, 1981), Cronica Boreal (Centre Saidye Bronfman, 1983), Le bestiaire laurentien (Musée du Québec, 1988), Installations (Le lieu, Québec, 1992), Sky Bones (Mendel Art Gallery, Saskatoon, 1993), Resurreccion chichimeca (Museo Carrillo Gil, Mexique, 1994), Breaking Borders (St. Norbert’s Art Centre, Winnipeg, 1997) et La reconquête : Enfer, Purgatoire, Paradis (Le lieu, Québec, 2008). Parmi ses installations environnementales in situ, retenons Winter Works (Lac Macaza, 1989), Proyecto Chichimeca (déserts des états de Durango et Coahuila, Mexique, 1994), Parole de Lauzes (Parc naturel des Monts d’Ardèche, France, 2001) et Wampum 400 (Jardins éphémères de l’Espace 400e à Québec, réalisée avec Sonia Robertson à l’occasion du 400e anniversaire de la ville, 2008). Poète et écrivain, il a également signé de nombreux textes en revues et fera bientôt paraître un roman, La parabole, dont nous donnons de larges extraits en ouverture au numéro 136.